Hiverner son habitable à sec ou à flot ?

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hiverner à flot ou à sec

S’il n’est pas transportable et qu’on ne peut l’hiverner chez soi, deux options s’offrent au propriétaire de voilier : l’entreposer au sec dans un chantier, ou le laisser au port ou au mouillage jusqu’au printemps. On fait le point !

Conseils

L’hivernage à flot

C’est la solution la plus simple, surtout si on vit près de son bateau. On ne désarme pratiquement pas et le voilier reste disponible à tout moment. Mais ce mode d’hivernage ne peut être envisagé que dans un port parfaitement abrité, bien équipé, voire surveillé (pour éviter de le voir squatté, volé ou coulé). Il faut aussi avoir le temps de venir contrôler que tout va bien, aérer le bateau, l’assécher si besoin, surveiller les amarres pour ne pas les retrouver cassées en cas de gros coup de vent, remettre les pare-battages qui peuvent bouger avec la houle dans le port, s’assurer de la tenue du coffre si vous hivernez au mouillage (comme c’est le cas aux Antilles)… ou trouver quelqu’un de confiance qui le fasse à votre place. L’un des avantages est que votre poste d’amarrage coûte beaucoup moins cher en basse-saison, et pas besoin d’échelle ou d’échafaudage pour travailler sur le bateau. Mais il faudra quand même tenir au propre votre antifouling (donc se mettre à l’eau au printemps pour nettoyer la coque à l’éponge) et récurer le pont à grandes eaux car les oiseaux marins n’auront pas manqué de s’y installer. Si vous vivez dans une région humide, les voiles, les drisses, les écoutes, risquent de tourner au vert. Selon leur type de construction et les conditions climatiques, les bateaux supportent plus ou moins bien l’hivernage à flot : les bateaux en bois collés risquent de vieillir un peu plus vite en restant constamment à l’eau. Vérifiez scrupuleusement le moteur inboard, le circuit électrique, le circuit d’eau, le gréement dormant et courant… dès la dernière croisière de la saison. Si vous le pouvez, débarquez l’annexe, le matériel électronique et de sécurité.

L’hivernage à sec

Sortir le bateau de l’eau à la fin de la saison permet de caréner et d’inspecter tout ce qui est sous la ligne de flottaison (passe-coques, quille, safran…).  Il est aussi plus simple d’intervenir sur le sail-drive. Si vous disposez d’un jardin, y installer son bateau bien calé sur des bers est la solution idéale et la moins coûteuse. Les unités trop grosses pour être remorquées peuvent être sorties de l’eau et entreposées dans un chantier. Là, tout dépend de la région où vous résidez : l’assurance d’avoir une place, les délais d’attente, les coûts de grutage et de stockage sur un terre-plein… peuvent grandement varier. Un des avantages est que si vous n’êtes pas un grand bricoleur, ou que vous n’avez pas le temps de le faire vous-mêmes, vous pouvez confier la maintenance (refaire l’antifouling ou la peinture de coque, déposer le mât, etc…) et les réparations éventuelles de votre bateau au chantier (pour info,  vous pouvez parfois profiter de tarifs dégressifs en fonction de la durée de l’hivernage). Il faut savoir que certains bateaux supportent moins bien le gel à terre que dans l’eau ; en revanche, durant ces 4 à 6 mois stockés en sécurité à terre, ils subiront moins la corrosion due à l’air marin. Comme pour l’hivernage à flot, prenez soin d’immobiliser parfaitement le gréement courant pour qu’il ne batte pas contre le mât tout l’hiver.

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